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Interviews
Quel volume d'entraînement pour les surfeurs compétiteurs ?

Réponse de Patrick Flores, entraîneur national de la Fédération Française de Surf, père et coach de Jeremy Flores.









Les blessures de Jeremy Flores et de plusieurs autres surfeurs européens en 2008 ont soulevé des questions sur l'intensité de l'entraînement des surfeurs professionnels : les surfeurs surfent-ils trop (trop de compétitions, trop de free surf, trop de voyages ?), ne prennent-ils pas parfois des risques inutiles (en tentant des aerials superflus pour une photo ou une expression session par exemple (cf. Aritz))?

Toni Nadal, l'oncle et entraîneur de Rafael Nadal lui fait volontairement abréger les échanges pour qu’il s'économise physiquement et pour prévenir les blessures (car seul un pépin ou une usure physique pourrait empêcher Rafael de battre tous les records du tennis moderne...).

En surf, chez les Flores, le sport au plus haut niveau est également une affaire de famille. Patrick Flores, le père de Jeremy et son coach depuis son plus jeune âge, s'est toujours inscrit dans cette même logique de préserver son fils au niveau physique. Mais l'équilibre est parfois difficile à trouver entre un entraînement trop light et la préparation physique intensive de certains champions du monde comme Mick Fanning.


Voici le témoignage de Patrick Flores en exclusivité pour Surf Prevention : 



" Je suis d'accord avec le coach de Nadal : séances courtes = préservation du corps.

Pour Jeremy, j'ai toujours essayé de lui faire répéter des sessions courtes d'une heure environ, mais pas plus. Après bien sûr, je n'étais pas là à toutes ses sessions...

J'ai presque interdit à Jeremy de faire des airs en ma présence jusqu'à l'âge de 15 ans !!!

Pas de musculation jusqu'à l'âge de 16 ans, plus de foncier, agrémenté de sessions courtes, genre jumping , speed feet, abdo,...

Vers l'âge de 17 ans, Jeremy et moi, avons demandé à Yannick Beven de lui faire bosser un peu les sports de combat et d'axer la préparation physique sur un travail de résistance sur le sable, histoire de prendre en volume au niveau des jambes.

J'ai toujours pris en compte le fait que la préparation physique était en plus des heures de surf, donc il est vrai qu'il n’est jamais facile de gérer les deux.

Prenons l'exemple de
Mick Fanning : il devient champion du monde après un problème physique assez grave, et une préparation intensive pour revenir, alors qu'il était arrivé sur le tour, selon ses dires, sans aucune préparation physique digne de ce nom. 

Ce genre de situation ne nous aide pas vraiment : d'un côté, on se dit qu'il vaut mieux laisser tranquille le surfer, et de l'autre on se rend compte que Mick a optimisé ses résultats grâce à un boulot intense !!!

Quelles que soient les générations, les meilleurs surfers se sont imposés des gros volumes d'entraînement. J'ai souvent parlé avec
Tom Caroll, Tom Curren, qui sont franchement des références, ils ont bossé vraiment dur. Tom Curren vous parlera des dunes d'Anglet qu'il a montées et descendues des centaines de fois..." 

D'autres informations dans l'interview de Patrick Flores sur le site Internet de la Fédération Française de Surf.


Propos recueillis par Surf Prevention et mis en ligne le 10 février 2009.

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